rencontre n°1 : loin de la caravane

Ecartant les pans de la tente rectangulaire, un type massif (costaud et bien en chair) sort de là. En remarquant Hedgar et Santiago, il s'avance avec une mine ravie.

C'est quoi ce bordel ? V'là des clients au milieu de nulle part et personne me prévient ?


Il prend la cigarette que lui propose Santiago.

Alors, voyageur, tu cherches des antirads, c'est ça ?

Santiago a écrit:Bien, bien...et si tu me présenter tes nouveaux potes hedgar ?

Hedgar se retourne, un peu surpris

"Ah bin t la toi... faut pas te presser surtout hein.
Ces mecs ont l'air d'etre des commercants, c'est pas trop mon rayon, le commerce, alors tu tombes bien."

Puis, vers les gardes

"Du calme les gas, Santiago est avec moi."

Santiago a écrit:Tu veux une sèche ? C'est cadeau de la maison...pour montrer qu'on est pas rats dans le genre commercant.

"J'en prendrai bien une aussi... C'est pas que tous ces flingues me rendent nerveux, mais un peu quand meme."

Santiago jette un regard vers la goule qui signifie : t'es pas client, ben faut raquer pour ta sèche mon coco.

Des anti-rad ? Ouais pt'être bien...euh, t'as pas des capsules plutôt ? Parce que bon vers la fosse, on a tendance à dire que les radiations c'est rien qu'une légende pour faire flipper les grognasses...haha !
Moi j'ai bien mieux pour tes p'ti gars ! De quoi voir des bramhins roses toute la nuit ! La meilleur qualité du marché ! Y'a surement moyen de moyenner, non ?

Il s'approche du bonhomme et lui glisse plus bas.

On a de la chatte, aussi...de première fraicheur ! Et pas du genre à rechigner sur la besogne, s'tu vois c'que j'veux dire.

Hedgar n'est pas d'humeur a tolerer ce genre de regards ce soir, aussi s'approche-t-il de santiago pendant qu'il discute avec Pete et lui pose-t-il le canon de son fusil entre les homoplates.

"Santiago, donne moi une cigarette, s'il te plait"

Puis, plus bas, a l'oreille

"Ce type a raison, on a besoin d'antirads, je suis sur que tu pourras negocier un bon prix."

Illico presto, le chef des gardes braque son fusil sur Hedgar. Instantanément, cinq autres canons visent la goule.

OK, Mutant d'mes couilles ! Tu lâches ton fusil et tu te couches à terre, LES MAINS SUR LA TETE, compris ?!

Putain d'dégénéré... si t'as envie d'buter tes potes, tu vas faire ça loin de nous...

Apparemment, les gardes ont parfaitement profité du concert néauséabond offert par ses propres soins.
Hedgar et Siantiago se sortent des buissons, devancés par un vieu crasseur sortit de nulle part.

Vlad suit le mouvement, et sort des buissons à quatre pattes.
Arrivé à une dizaine de mètres des gardes, qu'il salut d'un tremblant "salut", il se relève et se cache derrière Santiago.

C'est à ce moment que la radio accrochée sur sa veste se met à grésiller.

"Vlad!! Vlad! Réponds mon con!! Qu'est-ce que tu fous!!?"

Surpris, il propre la main à sa soutane dans un geste brusque, sans penser aux réactions des gardes sûrement à cran.

"Désolé" lache-t-il dans un couinement.

Puis toujours recroquevillé derrière Santiago, il renvoie un message à l'auteur.

"Ce sont des marchands fatounet, Santiago veut marchander, viens !!"

Le marchand allume sa cigarette avec un sourire, il est très détendu.

Je suis sûr que tout va bien se passer... ces messieurs n'ont pas l'air idiots.

Mais comme on dit, le client est roi... sauf s'il a muté. J'veux pas voir cette raclure de chiottes, dites-lui de se casser, ou tuez-le.

Il tire sur sa clope et tourne le dos à ses visiteurs pour se diriger vers la tente rectangulaire.

Pour les affaires, je ne discute jamais dans le froid. Tu prendras bien un whisky, l'ami...

Hedgar tourne doucement la tete vers le chef des gardes et declare, du plus calmement qu'il peut

"Du calme mec, je ne te menace pas, alors baisse ce flingue.
Personne ne veut qu'on se mette a tirer partout, pas vrai?
Santiago va me donner une cigarette, et nous pourrons tous nous detendre.

Tu devrais en donner une a ce type aussi, Santiago, je crois qu'il est encore plus nerveux que moi."

La toile de la tente rectangulaire ondule un court instant, puis une silhouette aux contours irréguliers s'en extirpe. Un chapeau rond un peu écrasé, une simili soutane descendant jusqu'aux chevilles, pas vraiment catholique et manifestement pas à sa taille. Quelques mèches entortillées lui pendant du galurin, visiblement fausses. Le tout accompagnant un bonhomme a grosse barbe grise, écartant fréquemment les bras, et brandissant régulièrement une Torah dont les pages semblent tâchées de sang. Un rabbin, en gros. Mais il sonne un peu faux. Ou alors, les ravages du désert, on ne sait plus vraiment.


Un sourcil se relève. Son regard semble fixer Flaherty. Finalement, il va rester là, sans moufter, à observer de loin ce qui ressemble à un attroupement étrange. On dirait qu'il flippe. Enfin, il est poli, quand même, et gratifie la petite assemblée d'un très lointain, et très peu audible :


"Shaloum mes frères."

Realisant soudain que la situation risque de degenerer, et qu'il y a au moins 5 armes chargees pointees dans sa direction, Hedgar decide qu'il est peut etre temps de sauver sa peau. Il pointe donc doucement le canon de son arme vers le sol et laisse Santiago partir, avec un regard mauvais.

"Santiago, si tu as besoin de moi, tu cries, je viendrai t'achever."

Puis, vers le chef des gardes

"Oook, je vois qu'on aime pas trop les goules par ici, pas vrai?
Je vais donc vous laisser entre tas de viande rose, dans le calme.

Je pars, doucement, et en laissant mon arme pointee au sol, d'accord?"

Hedgar commence doucement a reculer vers le bois, tournant la tete de temps en temps pour s'assurer que la voie est libre, fixant le chef des gardes de ses yeux jaunes le reste du temps.

Le marchand tire sur sa cigarette et, réalisant que celle de Santiago est éteinte, lui présente la flamme de son briquet.

Ouais, on traite pas avec les mutants, c'est la règle de la maison. A ta place, je me plaindrais pas, c'est une manière de gagner du temps en affaires...

Si tu veux vendre ou acheter des trucs, passe par tes copains des bois. J'supporte pas l'odeur et la gueule des types dans ton genre, et si tu veux mon avis, j'pense qu'on devrait tous vous exterminer... mais c'est pas moi qui m'en chargerai, chuis juste un marchand...

Et ce disant il passe à la hauteur du rabbin pour entrer dans la tente.

Hey, minute, toi.

Le garde braque toujours son arme sur Hedgar, comme plusieurs de ses collègues.

Avant qu'tu retournes crapahuter dans les bois, dis-moi... Y a combien de tes potes, là-bas ?

"Une trentaine je dirais, pourquoi, tu veux faire un foot?"

Et il continue de reculer, avec un petit sourire, toujours aussi edente

Haha, celle là elle va bien passer, ça fait un moment qu'il la gardait en réserve :

C'est avec ta tête que j'vais jouer si tu joues au con ! BARRE TOI ! Et r'viens pas montrer ta sale gueule ou on tire à vue, pigé ?!

Et si tes potes rappliquent, dis-leur que j'veux pas voir un flingue ou ça sera le même traitement, bleubite.

Les gars, surveillez le col.

Le chef des gardes prend une pose décontractée, se recule vers la tente et tire de sa poche un cigare, qu'il allume. Oh yeah, il a la classe. S'il ne faisait pas presque nuit avec une sale bruine acide, il sortirait même ses lunettes de soleil.

A partir d'ici, l'entité "chef des gardes" et "les gardes" est dissociée en deux comptes. J'ai utilisé le débile bodybuildé pour les gardes, vous gourrez pas.

Hedgar ne reponds rien, mais n'en pense pas moins.
Il se retourne et presse le pas pour arriver en lisiere de foret et disparaitre dans la frondaison.

La, une fois hors de vue, il s'assure qu'il est seul, s'assieds et cherche dans son sac un truc a boire. Se faire braquer par 15 abrutis armes jusqu'aux dents, ca donne soif.

(Grayyy, il me reste quoi a boire? )

Malheur ! Il ne te reste rien. La bouteille de Bourbon, tu l'as laissée au mutant et.. mais... tu étais pourtant certain d'avoir une fiole de désinfectant (ca décape en cas de besoin), mais on dirait qu'elle a disparu...

A part ça, tu as du gel désinfectant (de quoi se faire une infusion ?) et de l'huile d'entretien pour fusil.

Vous inquiétez pas pour la goule, il est un peu soupe au laid mais il est pas bien méchant...faut dire, j'aurais sa tronche, moi aussi j'l'aurais mauvaise !

Sur ces mots emplis de sagesse, Santiago suit le marchand dans la tente rectangulaire, laissant Vlad seul avec les gardes...

(tu nous créer un topic "dans la tente" ou on fait ça sur place ?)

Pffft, plus rien a boire... monde de merde.
Hedgar se releve, prends ses affaires et se dirige vers la caravanne, il trouvera bien a boire la bas.

Santiago laisse Vlad planté à l'entrée du campement alors que les gardes scrutent Hedgar d'un air mauvais.

Il a l'habitude qu'on le laisse en plan. Qu'à cl'a ne tienne, le camp est très grand. Et avec la nuit tombante, il a toujours moyen de se dégoter un petit truc par-ci par-là.

La radio grésille alors qu'il s'avance vers l'intérieur du camp.

"Vlad ici l'équipe! Tout va bien?? Est-ce que tu peux me parler?"

Fatounet s'inquiète apparemment.
Discrètement il répond à la radio sous sa soutane.

"Pas de problème Fatounet sauf qu'ils n'aiment pas les goules. Cà doit être de sacrés fils de brahmines... J'vais essayer de voir si un truc peut nous intéresser."

Oubliant totalement de débrancher la radio, il entreprend de déshabiller le campement du regard.
Il doit bien y avoir une tente de stockage quelque part...

Fat Joe n'était même à la mi-chemin lorsque Vlad lui répondit.

"Pas de problème Fatounet sauf qu'ils n'aiment pas les goules. Cà doit
être de sacrés fils de brahmines... J'vais essayer de voir si un truc
peut nous intéresser."



"Ok nikel mon lapin. Tu peux me parler librement? Je pense qu'on peut faire quelque chose là...

Surtout pas de précipitation couillon. Je te connais."


Complètement dans son trip commando, enflammé par le son de la voix de Vlad, il avancait rapidement et aussi silencieusement que possible entre les herbes qui s'étalaient et commencaient à se parsemer des buissons plus épais. Il était maintenant tout proche du bosquet qui surplombait le campement, et attendait une réponse de Vlad...

Pour mon MJ préféré : reussi-ja à atteindre et à me dissimuler dans mon bosquet (juste au nord du campement) sans me faire repérer? Est-ce que le relief que j'imagine correspond?

Manifestement, il n'y a pas de tente de stockage. Trois des tentes sont ouvertes sur le dehors, il s'agit en fait de bâches tendues à l'aide de piquet plus que de réelles tentes. Rappelons qu'une sale petite bruine vous tombe dessus. Seule la tente rectangulaire constitue réellement un intérieur. Les marchandises ont l'air pour la plupart rangées dans les charrettes, sous des bâches identiques à celle des tentes. Il y a bien quelques sacs à dos posés çà et là, mais surtout vers les tentes et les bivouacs. De toutes façons il va être tendu de piquer quoi que ce soit avec ces gardes partout (les points noirs), surtout que depuis l'altercation avec Hedgar, ils ont l'oeil collé sur Vladislas et Santiago.

En ce qui concerne le fait d'entrer dans une tente, donc, seule la rectangulaire est vraiment fermée. Sous les autres, il y a encore des gardes, en train de se préparer à bouffer, de se reposer, picole, fumette tout ça. Précise ce que tu fais, Vlad.

Pour Joe, il faut que tu me dises si tu parles du bois adjacent à votre camionnette ou du bois le plus proche du camp, là, juste au nord des bivouacs. Je te dirai en fonction.

Joe est maintenant à l'endroit indiqué ci-dessus. L'étendue entre les deux bosquets et suffisamment large pour qu'il ait fallu passer à découvert, mais avec la lumière du soir bouffée par les nuages et la bruine, il est possible que les gardes ne t'aient pas remarqué. Va savoir...

Alors que Vladislas traîne entre les charrettes, un garde l'attrape par le bras.

Hey toi, traîne pas par là. Tu vas dans la tente faire du business ou tu dégages vite fait, pigé ?

Il porte son regard suspicieux vers les poches du scientifique, d'où quelque part la radio émet.

Et à la moindre connerie c'est toi que je descends en premier, p'tit merdeux...