rencontre n°1 : près de la caravane

Il y a donc trois places sur la banquette du pick-up, occupées par Kenneth (qui conduit), Fat Joe (qui peut le remplacer) et Santiago (pour se tenir loin de la goule).

Le mutant Bob est blessé et se repose sur le canapé dépliable qu'il occupe entièrement. Il a reçu pour ordre de surveiller Lucy, la dealeuse que vous avez capturée, couchée sur une des banquettes surélevées. Sapée chic, elle a perdu ses chaussures dans l'affaire. A priori elle n'est pas ligotée.

Tous les autres sont donc derrière, à divers niveaux à l'intérieur de la caravane : Jane, Rachel, Joe Henderson, Hedgar et Vladislas.

Je vais mettre à jour vos fiches d'ici ce week-end. Pour l'instant, vous roulez sur une nationale délabrée, par un après-midi d'automne, à environ 50 miles par heure (mph), soit en dessous de la limite de vitesse. Le goudron crevé est transpercé de plantes tropicales qui jaillissent jusqu'à trois mètres du sol : certaines sont de vrais arbres ; des éboulements et des véhicules délabrés vous forcent à procéder en zig-zag. Il existe des routes plus larges, mais rien de très conséquent entre la Fosse et Reno, et vous êtes trop justes en carburant pour passer par Redding. De plus, la charge de la caravane rend les manoeuvres assez difficiles, même pour un conducteur expérimenté comme Kenneth.

Je vous laisse papoter entre vous, la première rencontre surviendra bientôt, mais pour l'instant on se fait les dents. Mettez qui vous voulez sur le toit, ligotez ou violez qui bon vous semble, faites des échanges, bref : occupez-vous (moi j'ai du texte à taper... et des jets de chance à faire ).

Hedgar, fatigue de lire la BD, la replie sur la table et s'etire, il jette un coup d'oeuil circulaire et s'arrete sur Bob, qui semble mal en point.
Il s'extrait peniblement de la banquette et se dirige vers le lit sur lequel se trouve Lucie, pour s'assoir au bord, face a Bob (et donc dos a Lucie) et s'adresse a lui :

"Hey, Bob, ca a pas l'air d'aller. Tu as mal?
Il va falloir que je voie comment tu cicatrises, tu veux un coup de gnole?"

Hedgar fouille dans son sac et en sors ce qui reste de la bouteille trouvee dans la sacristie.

Malheureusement, Bob a l'air amoché plus gravement qu'il n'y paraissait au premier bord. Il ne crache pas sur une lampée de gnôle, et se laisse examiner, mais ne compte pas bouger le petit doigt, et reste là à glander dans un demi-sommeil.

(Je refuse de jouer Bob. Soit quelqu'un le tutelle, soit il fait partie du mobilier)

(ah, merde, j'avais oublie qu'il a pas le net lui... Bon : )

Hedgar retire les pansements et grimace un peu en voyant la tronche des plaies, il entreprends de retirer le pus, puis, une fois tout bien nettoye, il verse dessus un coup de gnole pour desinfecter, ca picotte un peu Bob, qui tressaute.

"Courage, c'est fini.
Je vais pas te remettre un pansement pour le moment, ca cicatrisera mieux a l'air libre.
Evite de bouger, et meme de parler, d'tfacons t'est pas en etat. Si tu vois la greluche bouger un peu trop, tu te contentes de nous prevenir.
Et si tu as trop mal, prends un coup de gnole."

Hedgar descends une bonne rasade et laisse le reste de la bouteille dans les mains de Bob, avec un petit regret quand meme, une si bonne bouteille...
Puis il se dirige vers l'arriere, ou les gamines attendent a cote de Joe, qui ronfle du sommeil de l'alchoolique.

"Comment se passe le voyage les filles?
Le grand black se plaint pas trop de sa main?"

(Edit : Vlad, si tu est la (et pas sur le toit) tu as le droit de repondre aussi hein.
Edit du MJ : Vlad est bien dans la caravane.)

Un peu dans le cirage, la cadette Mc Kenzie examinait l'interieur de la caravane, son regard se figea sur Lucy. Puis etonnée elle s'adressa aux autres.

Eh, elle est encore la elle?
Vous pouvez m'expliquer ce qu'on va bien pouvoir en foutre? Elle va nous attirer des emmerdes ou se barrer à la moindre occasion.

Un temps
Non serieux les mecs, on la largue au bord de la route!

Puis elle s'eloigne de la fille et, plus bas, dit au doc, à la goule et à sa soeur.

Ou alors si on la garde autant se marer un peu avec... Non?

(C'est sympa d'ignorer quant on te parle...)

Hedgar se retourne, surpris par la teleportation de la sale garce derriere lui, puis il dit :

"Bah, ca peut toujours servir ces betes la :"

Il reflechit un instant puis entreprends de compter sur ses doigts, tres serieusement

"- Bouclier humain ;
- Accesoire de diversion, si on enleve ses fringues ;
- On peut aussi la vendre a un bordel ;
- Sans parler de toutes les idees perverses qui sont en train de te passer par l'esprit, sale garce.

Bref, elle est plus utile vivante que morte, tant qu'on ne l'abime pas."

La petite blonde feint l'inatention à l'égard de la goule.

Hmm tu me parlais? Désolé j'était dans mes, elle lacha un petit rire sadique dans mes pensées.

Elle se tourna vers Lucy

Idées perverses hein? Elle alla vers Lucy, luttant tant bien que mal contre le tangage de la caravane, s'assis à coté d'elle et laissa glisser sa main sur son corps.


Alors chérie elle te plait ta nouvelle "famille"?

Vous roulez donc en zig-zag depuis un moment, et par moments ceux à l’arrière ont de haut- le-cœur. C’est que mine de rien, vous n’êtes pas habitués à rouler. Là haut, le ciel est orageux, le soleil éclatant de la veille a laissé la place à de gros nuages gris stagnants, éclairés parfois d’un éclair intérieur.
Bientôt, la pluie se déclenche, c’est donc tout aussi bien que Vladislas ne soit pas sur le toit : le bougre est déjà assez radioactif comme ça. En effet, les montagnes que vous traversez sont un lieu où il vaudrait mieux ne pas trop s’attarder. Le compteur Geiger vacille à 50 rem avec des pics à 100. Traverser la zone ne devrait pas poser problème, mais inutile d’y passer la nuit.
Malheureusement, dans ces petits défilés, impossible de voir loin devant soi. Kenneth conduit prudemment l’antique embarcation sur la chaussée humide, descendant à 40, 35 mph… pas la peine de se planter dans le décor, quand même. Vous n’êtes qu’à une trentaine de miles au sud-est de la Fosse quand entre deux pics montagneux, la route étroite se trouve barrée par un troupeau d’animaux.
Vous n’en avez jamais vu avant de semblables, on croirait d’énormes bovins gris à une seule tête, une carapace de scarabée et des cornes énormes. Chacun d’entre eux doit peser deux tonnes.



Dans la caravane et dans le pick-up, des fuites commencent à se manifester. Le véhicule centenaire est crevé de dizaines de trous minuscules d’où coulent des gouttes par centaine. Les animaux ne bougent pas, inutile de s’attarder sous la pluie, surtout qu’aucun vent ne porte les nuages, vous faites donc demi-tour.
Cinq miles plus tôt sur la route, vous vous engagez dans un chemin étroit qui longe la falaise. Tout le long de la route, les barrières de sécurité ont été percées cent ans plu tôt par des conducteurs morts au volant… la voie est donc suffisamment dégagée.
Enfin, vous finissez par voir la sortie des montagnes. La pluie tombe moins drue quand vous vous engagez dans le dernier col qui vous sortira du massif. C’est à l’entrée du massif que vous découvrez un campement. En bordure de route, plusieurs caravanes tirées par des brahmines sont garées à côté de plusieurs tentes et feux de camp. Vous dénombrez si caravanes et une vingtaine d’homme et de femmes autour de trois bivouac. Apparemment ils font une halte pour s’abriter de la pluie et reprendre des forces. A cette distance, difficile de dire s’ils ont l’air hostiles : ils ne vous ont pas encore remarqués.
Vous êtes à 500m de là derrière des arbres, et le bruit de l’orage couvre celui de votre moteur.

A l'arrière, Bob pique du nez, la bouteille de gnôle est descendue vite.

Sur le canapé, juste à côté de lui, sont posés le fusil à pompe et le fusil laser à lunette que le supermutant a ramassés près du bombardier.

Apres avoir apercu le manege de la gamine, et jete un oeuil par la fenetre, Hedgar s'empare du fusil a lunette et s'adresse a Jane :

"Surveille Lucie, et pas de conneries, ils ont l'air nombreux la dehors."

Puis il prends son sac, dans lequel il met son fusil de chasse, sors et frappe a la vitre avant pour signaler par signes qu'il monte sur le toit, ce qu'il fait. Il s'y allonge pour observer ce qui se passe dans le camp et couvrir un eventuel eclaireur a l'aide du fusil a lunette...
Comme il a un peu de temps, il tripatouille l'engin, trouve la securite et regarde combien de coups il peut encore tirer.

Rachel vient de passer dix minutes à vomir dans l'évier crade de la cavarane, indisposée par le mal du transport. Alors que celle-ci roule toujours à travers les montagnes, elle regarde vaguement dehors, mélancolique. Soudain, le véhicule freine puis s'arrête. Elle voit sa soeur, puis Hedgar, et entend la mise en garde de la goule. Elle se dirige vers Jane d'un pas chaloupé.

Hey soeurette... J'vais rester avec toi pour garder la donzelle. *clin d'oeil*

Kenneth, vieux poivrot, j't'aime bien t'sais ? Mais t'as vraiment un humour de merde.

Santiago jette un oeil par la vitre crasseuse du pick-up. Un campement ? Ses yeux brillent, ça sent les capsules. Il crache au tonton pervers, d'un ton autoritaire :

Arrête toi ! Y'a des clients potentiels qui nous attendent, et j'tiens pas spécialement à c'qui remarque qu'on roule en berline...c'est pas bon pour l'commerce, s'tu vois c'que j'veux dire. Pour sur qu'ils vendraient leurs mères pour une dose, pour peu qu'on les inities à c'te belle chose qu'est la drogue. Au pire on à bien d'autres choses à leur refourguer, non ? J'te l'ai d'ja dit que c'était un brin con d'avoir deux nièces aussi salopes et d'pas en tirer d'profit ! Ces bouseux ont pas du toucher des chiennes comme les tiennes depuis au moins autant de temps qu'cette saloperie d'mutos de Hedgar ! Mwahaha ! C'te beau gosse, il puerais pas tant la mort, j'finirais presque par apprécier sa compagnie...

Jane ignora temporairement sa soeur, elle s'interessa plutot au mutant vautré sur le canapé dépliant, elle s'approcha, sortant une bouteille de gnole de son sac, qu'elle laisse ouvert.

Eyh bob, j'voulait te dire, t'as carrément assuré quand on s'est retrouvé face aux gardes elle sourit. Pour la peine j'ai un ptit cadeau pour toi. Elle lui tend la bouteille de gnole.

Le mutant, un peu à l'ouest l'empoigne machinalement et commence à boire. Pendant ce temps la petite garce pose sa main sur le fusil à pompe et commence à le faire glisser vers son sac.

Apres avoir fini de faire mumuse avec son nouveau jouet, Hedgar se livre a un examen attentif du camp, ce qui n'est pas evident avec ces saloperies d'arbres qui cachent la moitie des trucs.
Au bout d'un moment, il finit par redescendre du toit en grommelant, pour aller ouvrir une des portieres avant du pick up et s'adresser a ses occupants :

Je vois pas grand chose avec ces arbres a la con, mais il y a une quinzaine de mecs, certains sont armes.
Il y a aussi cinq gonzesses et pas mal de tentes dans lesquelles il y a peut-etre du monde.

Je pense qu'on devrait s'approcher un peu, a pieds et en restant discrets, pour essayer d'en savoir plus et ne plus etre gene par les arbres.

Bob est assez content d'être blessé : c'est la seconde boutanche qu'on lui file en un quart d'heure. Il sourit de son mieux à Jane en s'envoyant lampée sur lampée. A ce rythme là, la bouteille descend vite.

Pendant ce temps la jeune fille fait de son mieux pour cacher derrière sa petite sacoche l'énorme fusil à pompe, mais en tapant la tchatche. Assez vite, cependant, elle se rend compte qu'elle n'y arrivera pas et se contente de produire son plus beau sourire. Bob l'imite comme il peut.

"Ouais, j'ai assuré tout à l'heure, c'est bien vrai...
Mais le goule là... il avait un fusil laser... Chuis plus trop en état de me battre, petite (hop, une lampée)... Tu devrais garder ce gun.

Par contre tu s'ras mignone de m'apporter encore à boire. J'crois qu'le noir en a dans sa sacoche..."

Mais est-ce la blessure ou les deux bouteilles de tord-boyaux que le monstre a vidées en vingt minutes ? Voilà Bob le mutant qui pique du nez et commence à ronfler.

Après que la goule soit sortie et que la petite Jane ait fait son affaire, Lucy se tourne vers les deux soeurs réunies. Pas très loin, Vladislas est un peu dans les choux, le toubib pionse, le mutant est bourré... tout est calme.

Se relevant un peu de sa couchette, elle attend que les pas d'Hedgar sur le toît cessent pour prendre la parole à voix basse :

Hey, les filles, j'ai vu comment ils vous traitent, ces types... J'voulais que vous sachiez... c'est pas la seule façon de survivre.

Avant que votre bande débarque, je m'en tirais bien à la Fosse. A Reno, y a plein de moyens de mener une vie tranquille autrement qu'en fourguant sa foufoune au premier venu, vous savez... On pourrait se démerder, toutes les trois, sérieusement. Je vous ferais profiter des bons tuyaux...

Allez, les campeurs, là, chuis sûre que si on les rejoint, ils nous protègeront de vos super "copains"... faut juste qu'on sorte discrètement d'ici et qu'on s'esquive...

Imaginez... pas un connard pour vous attrapper par les cheveux et vous filer des roustes... à votre propre compte...

Un fusil à pompe, pour la petite, enfin une bonne nouvelle. Ravie elle pompa vigoureusement l'engin jusqu'a en extraire 5 grosses cartouches, elle en plaça 2 dans son canon scié et 3 dans sa poche interieure.
Ensuite elle attrapa dans son sac le chargeur de mp5, le mit dans la mitrailleuse et tendis l'arme à sa soeur en désignant Lucy.

Tiens met la un peu en joue avec ça, histoire de la calmer.
Puis elle se retourna vers la prisonnière

Alors comme ça tu veux te faire la malle poupée? Hin hin, je crois que t'as pas bien zieuté laquelle de nous deux avait le plus de flingue. Mais t'inquiete, j'ai une bonne méthode pour empecher une poufiasse dans ton genre de décaniller.

Elle la fixa avec un rictus sadique puis dégaina lentement le canon scié.

Aller, à poil connasse, tu vires illico tes sapes de grande dame qu'on se rince un peu l'oeil. On va voir qui c'est qui fourgue sa foufoune au premier venu.

Rire bruyant à l'attention de l'assistance

Et t'auras pas l'air conne quand t'essayeras de foutre le camp, toute seule et sans fringues.

Fat Joe aqcuiesce à Santiago :

"Moi j'dis vas voir mon gars, mais te fais pas voir pour autant..."

Il est coupé par la goule qui ouvre la portière et leur donne ses premières impressions.

"Bon c'que j'propose moi c'est qu'on avance un peu pour tâter le terrain.

La goule se trouve un coin pour la couverture, moi je vais me planquer au plus près histoire d'être là si ca tournait mal, et je propose qu'on envoie Santiago avec Rachel pour s'approcher, et pourquoi pas si ca se présente bien faire croire qu'ils sont un couple qui a survécu dans un abri non loin... Bien sûr c'est si ca se présente bien ca... Au mieux ils envoient une petite délégation pour aller voir cet abris et là on leur tombe dessus... Au pire ils vous capturent..." *regarde Santiago*

"Et toi Tonton tu t'occuppes de ta charlotte! Qu'on se la trimballe pas pour rien quand même!"

"En restant planques dans le bois, on doit pouvoir s'approcher pas mal, ils risquent pas de nous voir si on fait un peu gaffe.

Par contre, on devrait pas se passer de Kenneth, il manie mieux le fusil que toi, je pense.
Je pourrai pas buter 20 gus a moi tout seul si ca degenere, et le temps que tu courres jusqu'au camp avec ta hache, Santiago sera peut etre deja abime.

Pis on pourrait prendre les radios pour entendre si ca barde, ca sera toujours plus efficace que d'attendre qu'ils plantent Santiago pour intervenir."

[Je suis super désolé de mon retard ]

Au premiers coups de frein, Vlad releva les yeux de son bordel qu'il avait étalé sur la table devant lui. Pistolet solaire, talki-walki, lampe dynamo... Y'avait moyen de se faire un super truc. Son esprit fécon au sujet des pires créations électroniques possibles l'imaginait déjà créant l'ordinateur dernière génération à partir des quelques éléments présents.

L'arrêt un peut trop violent evoya valdinguer tout le matos au sol. Bougon, Vlad entreprit de ramasser le bordel avant de s'apercevoir en se relevant que la caravan avait stoppé à côté d'un campement et que les autres en étaient déjà à vouloir aller rendre visite.

Vlad se releva et d'un geste rapide caressa le bras ultra-musclé du super-mutant qui dormait. Puis sortant sa tête par la porte et ignorant les deux nanas.

"Moi, jv... Jvais y aller. C'est p'tête des goules !!"

Sans demander quoi que ce soit, Vlad aligne les foulées vers le campement et sans prendre de précautions aucune, s'avance vers le rais de lumière des feux qui éclairait les alentours.

Avec une moue de désapprobation, Rachel regarde Jane jouer sa p'tite cheftaine. Cependant, elle n'est pas contre faire suer un peu cette gonzesse qui pète plus haut que son cul, et pointe le canon de sa mitrailleuse sur la tête de la demoiselle. Cependant, son doigt ne touche pas la détente, elle tient juste la crosse fermement, de la main droite. De la gauche, elle balance une baffe derrière la tête de sa soeur.

M'parle pas comme ça, p'tite conne. Rappelle toi qu'j'suis l'aînée. Et toi, la gonzesse, fais ce qu'elle te dit, retire tes fringues, qu'on voie ce qu'on peut faire de toi. *sourire pervers*